LAM, le padawan de Picasso


Il y a peu de temps le palais des expositions de paris, fraichement rénové, accueilli une exposition nommé «Cesaire, Lam et picasso».

Un nom totalement usurpé car il s’agit en fait d’un hommage à Lam, qui a la particularité d’avoir eu des mentors et amis au nom plus bancable que le sien, ce qui explique ce titre à trois nom. Comme si ses amis avaient voulu offrir de leur notoriété pour le faire connaître au monde ! L’exposition est fini depuis plus de deux semaines, alors pourquoi je vous en parle aujourd’hui ?
Tout simplement, parce que Lam est un artiste au talent faramineux. Qui mériterait d’être aussi reconnu que ses paires tellement son approche artistique est unique et viscérale .

Mais qui est Lam ?

Je tiens tout d’abord à dissiper un mal-entendu : Lam n’a point de crinière Rousse.
Je suis persuadé qu’il y a encore une seconde certains pensaient que je parlais de son homonyme, cette excroissance de la culture musicale française à la capillarité oculairement agressive et à la voix tout aussi corrosive ; bandes de fous !

Ici je parle de Wifredo Lam.

Pour comprendre Lam, il faut connaître son périple !
Car la peinture de Wifredo Lam évolue tout au long des événements de l’histoire qu’il traverse.
Cubain d’origine chinoise, il part étudier les Arts plastique à Madrid, s’implique dans la guerre civile espagnol de 1936 au côté des républicains, puis va rejoindre un certain Picasso à Paris. Les deux hommes sont d’âge bien différent, mais il vont se lier d’amitié.

Picasso voyant en lui un héritier, Lam y voyant un guide.

Lors de l’invasion allemande, il embarque pour la Martinique. Durant son voyage, il rencontrera un homme qui l’inspirera profondément, Aimé Césaire.

Ce poète des tropiques lui permettra de faire corps avec les différentes cultures qui l’habitent. C’est grâce à lui, que Lam acceptera de s’approprier les différentes techniques et imageries issus de ses différentes inspirations culturelles et de les intégrer à ses tableaux. Pour Lam aussi, ce sera un « retour au pays natal« , ses peintures en seront les carnets.

Un peintre dont la peinture est la pure transcription de ses émotions.

Sa peinture évoluera au fil de ses rencontres, de son parcours. Elle sera la plus fidèle retranscription de son vécu . Son honnêteté est totale: quand fuit la france, son style et sa technique hérité de ses études opprime son envi de délivrer son émotion par le dessin; quand il rencontrera la pensée de Césaire, ses peintures seront comme éblouies par les « tropiques », surchargé de la lumière et des couleurs que lui envahissent l’esprit. Quelques temps plus tard, il fera le point, atténuera ses couleurs. Ce n’est qu’ensuite qu’il réussit à s’exprimer librement, à s’exprimer au travers de sa propre grammaire visuelle.

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