Décidément la France aura été à l’honneur dans cette 84ème cérémonie des Oscars : Avec tout d’abord un vrai triomphe historique, celui de the Artist qui repart avec la somme coquette de 5 statuettes et qui peut se flatter d’être tout simplement le premier film non-anglosaxon à recevoir la récompense de Meilleur Film, mais aussi celui de l’hommage au cinéma et à son grand génie français Georges Mèlies aux travers les tribulations d’Hugo Cabret (qui s’en sort très confortablement avec Meilleure Photo et plus étrangement avec la statuette de Meilleurs effets spéciaux -qui semblait pourtant tout acquise à l’excellent Rise of the Planet of the Apes-), sans oublier la carte postale parisienne de Woody Allen (véritable pilule d’auto-satisfaction pour tout bobo voulant flatter son égo en jouant au jeu des références).
Une petite anecdote truculente pour se mettre en bouche avant d’attaquer le devoir de célébration quasi-national du film de Michel Hazanavicius : Cela faisait 83 ans qu’un film muet n’avait pas obtenu d’Oscar de meilleur film, The Artist rentre donc dans l’histoire de cette prestigieuse cérémonie au côté de Wings (qui récolta le prix du meilleur film en 1929 lors de la première édition annuelle des Oscars).
THE ARTIST
Le succès est triple
Il y a bien sur le triomphe de Jean Dujardin qui a bien bourlingué depuis les «Nous c Nous» et «Un gars, une fille», sans oublier Michel Hazanavicius auréolé d’un Oscar du meilleur réalisateur qui s’est envolé bien loin de ses débuts à CanalPlus (le mec avec un t-shirt PUB dans les Nuls l’émission s’était lui, la classe américaine/le grand détournement encore lui) et -peut-être le triomphe le moins intéressant des trois mais le plus touchant- celui de Thomas Langmann, qui trouve un accomplissement ultime dans la réussite du film et qui ne s’inscrit plus dans le sciage paternel mais le transcende : il level-up ainsi du statut de «fils de» à «producteur reconnu internationalement».
En tout cas, on retiendra surtout l’aboutissement de la carrière de Michel Hazanavicius.
Il a toujours célébrer le cinéma en s’appropriant des codes et des univers, les détourner sans jamais les travestir, leur rendre hommage en les transcendant. En fait, il y a toujours répéter la formule qu’il avait élaboré pour la Classe américaine. Histoire de ne pas radoter je vous renvois à ce précédent article http://www.soblink.net/festival-de-cannes-l-info-anecdotique-journaliere-pour-briller-en-societe/
Pour tout le reste du palmarès, voici le condensé vidéo des nominations par Jeremery Jahns :
Et apres ? Artist-mania ?
Comme je vous disais plutôt il est quasiment de l’ordre du devoir national que de célébrer le sacre de the Artist et même si les parodies/hommages ont déjà fleuris comme des pâquerettes, il serait de bon alois de prédire l’arrivée d’une seconde vague de cré reprenant le style du film d’Hazanavicius : Bien sur, bien loin d’eux l’idée de phagocyter le succès du film ou de réaliser des films dans l’univers du film parce qu’il est extrêmement facile de le copier (Noir et blanc muet, costume rétro et hop l’affaire est dans le sac), ces spots seront là pour «célébrer ce dernier».
Et pour finir un parodie des plus savoureuses que vous avez surement dû déjà croiser sur la toile numérique de l’internet moderne