La France a peur.
A l’heure où je vous parle vous lisez cet article, M. Pokora est devenu l’artiste masculin de l’année et Jenifer son alter ego féminine.
(Bruitage d’horreur, cris de jeune vierge)
Pour autant, on peut encore en France découvrir de belles surprises musicales.
So SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ !
The Serge Gainsbourg Experience
Il a un peu plus de 20 ans, Brad Scott rencontre Serge Gainsbourg sur un plateau télé. La légende raconte que les deux musicos acharnés auraient échangé sur la musique, les musiques.
Le plus Français des musiciens anglais termine ses études de musique avant de collaborer avec Arthur H, son père, Alain Bashung… Pas mal comme CV !
Il choisit alors de rendre hommage à Gainsbourg.
Reprendre une chanson d’un artiste est une rude tâche, mais faire un album de reprises est quasi-suicidaire, surtout quand on s’attaque à un géant de la chanson française.
Gainsbourg avait le talent de pouvoir composer plusieurs chefs d’œuvre par jour. Comment choisir parmi tant d’œuvres ? Le choix s’est fait à la fois sur des grands classiques mais également sur des chansons plus confidentielles.
De « Comic Strip » où Célia Scott enfile le costume depuis longtemps abandonné par BB dans le rôle de l’ingénue aux « Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz ! » en passant par « Initials BB », morceau choisi pour devenir le single du groupe, l’album est une réussite.
Un peu de funk, des refrains corsés, de l’accordéon (parfois), du sex appeal (jamais vulgaire) et surtout beaucoup de talent font de cet album une preuve que les tributes peuvent être aussi bons (non, quand même faut pas déconner…) que les titres orignaux.
Brad Scott n’a pas hésité à faire traduire certains textes par le non moins brillant Boris Bergman , métamorphosant le « Je suis venu te dire que je m’en vais » en « I just came to tell you I’m going ».
Certains reprochent d’ailleurs d’avoir touché à Gainsbourg. Sacrilège ? Non ! Les émotions sont au rendez-vous, et chacun des titres est recomposé avec talent et finesse.
Bravo l’artiste ! Enjoy.