Le procédé du « fake » (« faux » ou « bidon » en anglais) est en publicité, un mot qui peut cacher de nombreuses réalités.
So Blink vous en propose un petit tour d’horizon à l’occasion d’une nouvelle publicité pour Barclays (agence Arthur Schlovsky) qui a le mérite d’expliciter ce phénomène avec dérision.
L’objet du déli(re) : pitoyable jeu de mot…
Si cette réalisation dénonce l’usage du spectaculaire à fin de buzz, via le faux film amateur truqué, notons toutefois que le concept « fake » recoupe divers procédés :
Fausses pubs pour vrais produits :
Il peut s’agir ici soit de ghosts (publicités « fantômes », faites par des agences sans implication de la marque, pour se faire connaître) ou « versions agences » (versions « améliorées » par les agences pour briller dans les concours) , voire des réalisations de professionnels isolés, désireux de se faire remarquer par les annonceurs. Parfois ce sont même de simples parodies ou des délires d’internautes imaginatifs.
Elles existent avec ou (le plus souvent) sans l’accord de la marque qui va parfois tenter de les faire disparaître du web car elles portent atteinte à son image.
C’est ici le cas d’Audi :
Ou encore de Carrefour :
Fausses pubs pour faux produits :excuser
C’est plus rare, mais cela peut arriver. Ici on notera cette publicité simple mais fort créative d’un internaute pour l’ « iSlate » d’Apple. Une pub tout ce qu’il y a de plus fausse, et pour cause puisque le produit s’est finalement baptisé… iPad. Ce que ne pouvait savoir son créateur puisque sa réalisation est apparue avant le lancement officiel de la dernière née de Steve Jobs, et que le secret entourant sa dénomination officielle était alors bien gardé.
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Vraies pubs pour faux produits
Mais avec véritable caractère commercial.
C’est un peu le paroxysme du fake : le but est de se faire remarquer avec des parodies de pub, en faisant semblant de communiquer sur un produit (si possible de la façon la plus « kitsch » possible) pour en promouvoir un autre.
On retiendra cette pseudo-opération d' »infomercial » pour la Collective du lait canadienne, comme une idée originale de vendre ses produits : différents spots tv inspirés des codes du télé-achat proposent toute un série d’objets loufoques sensés rendre la vie plus facile. Et pour l’achat de chacun d’eux, deux briques de lait sont offertes…
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Ainsi que cette délirante idée du « handjob ». Ce canular, qui, ironie du sort, a été dépassée par un véritable engouement populaire. Le produit fictif est devenu collector poussant ses créateurs à le développer « pour de vrai » et à le vendre sur leur site web.
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La fin du faux ?
Peut-être. Car la question se pose de savoir si ce spot Barclays, en ringardisant le fake, ne sonne pas la fin de la récréation. Le microcosme publicitaire ayant horreur du déjà-vu, ce concept commercial en trompe l’œil pourtant intelligent et amusant n’est-il pas désormais en voie de disparition?